lundi 7 janvier 2008

The Young are too Senile



[24x32 - Gouache/Papier]

{MARILYN MANSON - DOPPELHERZ}

Les gouttes de couleur tombent et s'écrasent. Impossible d'éviter ce cycle perpétuel. On colore on colore. Et comme ces géants aux visages impassibles, les consciences se relaient. Elles se colorent elles aussi. De la substance du père, de la mère. Écriture horrifiée. J'aurais aimé échapper au processus. Pouvoir me targuer de différence. Tous les jours je tente de m'éloigner de cette sénilité. "The young are too Senile. The Young Art is Senile." Comme un art qui tente de ne pas se souvenir. De répéter sans cesse le morbide et le grotesque. Trop vieux. Trop séniles. Quand je regarde les autres, et que je vois encore plus de couleur parfois, je me dis que c'est ainsi. Que c'est le fardeau de toute génération. La génération. Les principes de conservation de l'homme en ont fait une perpétuelle régénération. Plus de création si la sénilité est trop présente. L'important c'est de savoir détourner le sénile. En faire du jeune, du délinquant, du déformé. Peut-être alors verront ils que les couleurs qu'ils nous imposent et qui s'écrasent sur le possible de nos têtes font de drôles de tableaux. A chaque étape un déversement. Que vais-je déverser sur la tête des plus jeunes ? Écriture tache. Essayons de donner les bonnes couleur et attendons ce nouveau tableau. Il ne sera pas à notre goût, et puisque ce sera à vous de tacher à votre tour, vous nous oublierez dans un acte de sénilité qui ne fait que nous rappeler à quel point ce monde plein de couleur projetée ne nous ressemble pas. Alors encore une fois, je tacherai les autres. parce que c'est le seul moyen de porter mes couleurs. Nous ne sommes pas des artistes... Nous sommes des tubes, des palettes et des pinceaux... jamais nous ne nous souviendrons de cette peinture. Les jeunes sont trop séniles. Tu l'as dit mon vieux...

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